
Derrière son petit côté fantasque, il y a surtout le deuil et l'absence de sa grand-mère défunte, mais aussi l'incompréhension de la mort très présente tout au long du livre : "J’ai remarqué que quand on est triste ou qu’il y a une mauvaise nouvelle, la vie autour ne change pas. Comme le jour où mamie est morte, j’étais dehors, et il y avait du vent, et quand on m’a dit que mamie était morte, il a quand même continué à y avoir du vent dans mes mollets. Quand on est triste, les objets ne sont pas tristes et ils font comme si de rien n’était, et ça, ça me rend encore plus triste."
Heureusement, Rachel a une meilleure amie, Hortense, avec qui elle fait les 400 coups. Mais là encore, Rachel n'est pas au bout des ses peines, et même si l'histoire finit bien pour elle (on connaît enfin la raison pour laquelle elle dort toute habillée), on ne peut s'empêcher de verser quelques larmes au bout du compte.
L'écriture de Raphaële Moussafir est proche du parler enfantin et c'est vrai qu'on pourrait s'y méprendre, mais le regard qu'elle porte sur sa vie et celle de son entourage est plus proche de celui d'une adulte. Par ailleurs, l'âge de la narratrice ne correspond pas vraiment à l'âge de lecture. Mais pour ma part, en tant qu'adulte, j'ai beaucoup aimé ce livre!
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