mercredi 8 avril 2015

"Plus de morts que de vivants", de Guillaume Guéraud

Le nouveau Guillaume Guéraud est arrivé! Et il est plus en forme que jamais, âmes sensibles accrochez-vous! Du gore, de l'horreur, du suspens, de l'émotion, des pages et des pages a avaler sans pouvoir s'arrêter, voilà, en résumé, ce à quoi vous devez vous attendre!
                
Sous un froid polaire, les élèves du collège Rosa Park de Marseille se préparent pour leur dernier jour de classe avant les vacances de février. Certains se voient déjà sur les pistes de ski, d'autres, qui n'ont pas cette chance, s’apprêtent à passer de longues journées devant leur écran à jouer à Call of duty. Ils ne peuvent pas se douter que ce jour sera le plus effroyable de leur vie, peut-être même le dernier, car un nouveau virus ultra virulent causant une mort fulgurante et atroce va disséminer élèves et enseignants les uns après les autres...
             
Dés les premières pages, on est au cœur de l'action! Les premiers symptômes ne tardent pas à faire leur apparition : hémorragies, perte des cheveux par poignées, vomissements ininterrompus, os cassés, corps qui se disloquent ... et sont suivis d'une mort foudroyante. A midi on compte déjà 300 élèves décédés, et on comprend vite que ça ne va pas s'arranger!
            
On suit le parcours de plusieurs élèves, tous très différents. Il y a Lila, Zack et Karim, les 6e, Slimane, le cancre qui aurait mieux fait de sécher les cours ce jour-là, Fab, Matt, Cess, Julie, la bande de potes de 3e... On a le temps de connaître un peu leur vie, leurs préoccupations, leurs émois d'adolescents puis leur effroi, mais on comprend vite qu'il ne faut pas trop nous attacher à eux!
        
Les descriptions précises et crues des symptômes rendent ce roman parfaitement épouvantable! Tout s'enchaîne très vite, le rythme et l'angoisse sont maintenus à leur paroxysme du début à la fin, et l'ensemble sonne avec une justesse effrayante : la stupeur des élèves et des enseignants, les limites des médecins et des pompiers envoyés sur place, la peur panique puis la déroute et surtout le cynisme des autorités et du système. Ce qui dérange le plus à la lecture de ce roman, c'est son réalisme. Même s'il s'agit de science-fiction, on ne peut s'empêcher de penser que les choses se dérouleraient exactement de cette manière si un virus aussi virulent apparaissait! Même une fois le livre refermé, on y pense encore, d'autant que la fin reste en suspens, digne des meilleurs scénarios catastrophes... Guillaume Guéraud n'a aucune pitié pour nous, pauvres lecteurs... Il nous aura prévenu : tout est dans le titre!

Plus de morts que de vivants, Guillaume Guéraud, Le Rouergue, "doado noir", 2015

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